Fabian Heldner : « C’est impensable que je ne fasse pas partie de cette aventure »

Ce jeudi 5 décembre est un grand jour pour le numéro 91 du Lausanne Hockey Club, Fabian Heldner. En plus d’affronter le HC Bienne à la Vaudoise aréna, le défenseur haut-valaisan participera à sa 500e rencontre de National League. Un palier symbolique atteint pour celui qui a joué la première fois avec des professionnels à 16 ans à l’EHC Visp.

Le cap des 500 atteint

Du haut de ses 28 ans, Fabian Heldner incarne une figure d’expérience et de régularité dans le vestiaire des Lions. Après 10 années de carrière, le Lion ne voit pas ce cap des 500 comme une sorte de finalité.

« C’est cool d’arriver à un nombre comme celui-ci, cela montre que j’ai atteint une certaine expérience dans cette ligue comme j’y joue depuis 10 ans. J’essaie de ne pas trop m’y attarder, car ça ne reste qu’un chiffre finalement. Mais bon, je t’avoue que si je peux encore faire 500 matchs supplémentaires, je ne dis pas non ».

Les débuts en National League du défenseur suisse se sont faits au sein du HC Davos. Une possibilité qui lui aura ouvert les portes du monde professionnel à seulement 19 ans pour lancer sa carrière.

« Je me rappelle que pour mon premier match, j’étais vraiment nerveux, j’ai fait un gros turnover dans la zone défensive. C’était 10 matchs avant le début des playoffs, car il y’avait eu une blessure. Tout allait tellement vite, je jouais aux côtés de Beat Forster à l’époque. J’ai très peu d’autres souvenirs de cette première expérience. Avec du recul, je me rends compte que cela devient plus facile d’appréhender les rencontres lorsque tu prends conscience que tu dois continuer de jouer de la même façon, malgré le changement de niveau. Cela reste un super souvenir malgré tout, car on a directement fini champion cette année-là ».

Une longévité par le travail

Le numéro 91 du Lausanne Hockey Club a entamé sa 11e saison d’affilée en National League, une longévité qui passe par un travail en plusieurs phases.

« Ce n’est pas simple de rester au haut niveau en hockey sur glace, car il y’a beaucoup de concurrence. Le travail doit se faire dès l’adolescence. D’abord, tu dois te créer une base solide qui va te construire en tant que joueur, puis tu dois trouver constamment de quoi t’améliorer au fur et à mesure. Au niveau de l’aspect physique, le travail en salle de force est adapté pour obtenir le meilleur de nous-mêmes selon notre âge. Après plusieurs années d’expérience, je sais ce dont mon corps a besoin pour être dans la meilleure forme. Au niveau de la technique, j’ai toujours dû travailler pour progresser ma technique avec le puck. J’ai beaucoup amélioré cet aspect lorsque je suis arrivé à Lausanne. Le jeu a changé et on ne demande plus la même chose aux défenseurs aujourd’hui.

Lorsque j’ai démarré avec Arno Del Curto (entraineur du HC Davos de 1996 à 2019), on ne demandait pas aux défenseurs de se lancer en attaque et donc de beaucoup jouer avec le puck. En arrivant au LHC, les différents entraineurs que j’ai eus ont grandement mis l’accent sur l’importance du jeu offensif des défenseurs. Ici, on joue un type de jeu différent qui se concentre sur de la possession. C’est quelque chose de plus moderne ».

Des obstacles à éviter

Un athlète passe toujours par des moments compliqués dans sa carrière. Que ce soit pour des raisons physiques ou sportives, c’est en analysant la façon dont ces professionnels réussissent à revenir au plus haut niveau que l’on se rend compte de leur véritable force mentale.

« La saison avec Davos (2018-19), lorsqu’on s’est retrouvé dans le dernier carré final avant la relégation, a été très compliquée à vivre. Avec du recul, je suis content d’avoir pu y donner mon maximum pour éviter le pire, cela a été un bon apprentissage pour ma carrière. Il y a aussi eu des blessures qui ont été compliquées à soigner. Lors de la saison 2022-23, j’ai eu une longue absence pendant laquelle j’ai eu du mal à revenir malgré mes nombreuses tentatives. Pendant une saison, je n’ai donc pas joué, car mon corps n’était jamais prêt. En revenant, beaucoup de choses avaient changé, dont les entraineurs, ce qui n’a pas facilité le retour ».

La stabilité est un élément primordial de la carrière de Fabian Heldner. Avec seulement 2 clubs en 10 années, le défenseur haut-valaisan a déjà resigné avec les Lions jusqu’au terme de la saison 2027-28.

« C’est vraiment important pour moi de savoir où je serai l’année prochaine, je n’aime pas rester dans l’incertitude vis-à-vis de ma carrière. Je me plais beaucoup à Lausanne, ma famille également. La direction va dans le bon sens pour moi et c’est impensable que je ne fasse pas partie de cette aventure.

En ce début de saison, j’ai eu de nouveau quelques petits problèmes avec mon corps, ce qui m’a demandé plusieurs semaines pour m’en remettre. Maintenant, je sens que je suis complètement à 100%, cela fait du bien. Comme je te disais avant, j’essaie de plus en plus de me projeter en zone d’attaque, car c’est une demande de la part des entraineurs. J’y prends du plaisir honnêtement ».

Source : Lausanne Hockey Club