Lausanne HC-Partisans
2004/ 2005 - L'affaire Eric Landry
Eric Landry | Eric Landry & Martin St. Louis | La véritable photo |
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La photo retouchée | Qui la retouchée ? |
21 mars 2005 - La photo fait peur mais ne dit pas tout sur la violence de l'attaque subie par Éric Landry. L'ancien du Canadien se retrouve, bien malgré lui, au centre d'une controverse majeure qui secoue le hockey suisse.
Lors du troisième match de la série relégation opposant Lausanne à Fribourg, Éric Landry a été victime d'un geste de Jeff Shantz, jugé prémédité. Alors que Landry avait le dos tourné, l'ancien des Flames de Calgary l'a violemment plaqué contre un joint métallique entre deux baies vitrées.
Résultat pour Landry: une fracture du nez et de l'os de la joue droite et deux entailles profondes au visage, ayant nécessité plusieurs points de suture. Landry souffre aussi d'un malaise au cou et d'une sévère commotion cérébrale. Le Québécois ne reviendra pas au jeu cette saison. Dommage. C'est à lui que revenait la tâche d'animer l'attaque des Lausannois depuis le départ de Martin Saint-Louis.
Le Club de Lausanne exige des sanctions contre la formation fribourgeoise. La requête adressée auprès des autorités de la Ligue suisse demande l'ouverture d'une enquête à l'encontre de Jeff Shantz et de l'entraîneur Mike McParland. Elle exige aussi l'annulation de la série de relégation entre les deux équipes.
Landry raconte les faits
Joint par Radio-Canada.ca à son domicile, Landry raconte l'incident. « J'allais chercher la rondelle sur le bord de la bande et je voulais faire une passe à mon défenseur au moment où je me suis fait frapper dans le dos. Je ne me souviens pas d'avoir passé la rondelle, mais je me souviens de m'être relevé avec le gilet plein de sang. »
Plus de 48 heures après l'incident, le visage de Landry est toujours tuméfié, mais l'attaquant va mieux. « Là je prends plein de médicaments, donc je vais mieux. Mais quand je me lève le matin, j'ai vraiment mal à la tête et au visage. »
Fait aggravant...
Avant le début de cette série éliminatoire entre les deux équipes suisses romandes, un article paru dans le quotidien La Liberté a mis le feu aux poudres. Éric Landry était visiblement le centre d'une attention particulière. Après sa rencontre avec l'entraîneur de Fribourg, Mike McParland, voici ce que la journaliste du quotidien La Liberté écrivait le 15 mars:
« Éric Landry sera par ailleurs l'objet de toutes les attentions. Les Dragons chercheront à « sortir » le Canadien qui a déjà écopé trois fois d'une pénalité majeure durant la saison régulière. La provocation devrait être à l'ordre du jour. »
McParland a-t-il été écouté à la lettre? Shantz a-t-il simplement appliqué une consigne de son entraîneur?
« Durant toute la série, je me faisais attaquer par les joueurs de l'autre équipe, affirme Landry. Ce n'est pas la première fois qu'un gars me frappait dans le dos. L'entraîneur avait dit avant le début des play-out qu'ils allaient tout faire pour me faire perdre la tête en jouant physique contre moi. Dans ses propos, il disait qu'ils étaient pour me sortir, mais je ne pensais pas que ce serait dans ce sens-là. »
En plus des propos de McParland repris par le quotidien suisse, un autre argument appuierait la thèse du geste prémédité.
« Je peux juste dire une chose: j'ai mal aux deux épaules, mais ce n'est pas dû au plaquage. Après la mise en échec, je n'ai pas plus mal aux épaules, donc c'est certain qu'il a frappé juste la tête. Quand c'est dans le dos et juste la tête, c'est certain qu'il a frappé pour faire mal. »