top of page

1994 / 1995   -   Une finale incroyable

Le Lausanne Hockey Club termine entête de la saison régulière devançant les Grasshoppers Zurich de 16 points, le HC Thurgovie de 18 points et le HC La Chaux-de-Fonds de 24 points.

 

Voici les stats du LHC lors des 36 mats de la saison régulière :

30 victoires, 2 nuls, 4 défaites.

215 buts marqués, 100 buts encaissés, différence de but : +115

 

L’équipe :

 

Gardiens :

Kindler, Pilet, Rosset

 

Défenseurs :

Burkart, De Allegri, Gagnon, Goumaz, Guignard, Sapin, Stoffel, Wyssen

 

Attaquants :

Bonito, Delmonaco, Desjardins, Epiney, Kossmann, Lapointe, Michaud, Monnier, Pasquini, Pellet, Prince, Taccoz, Verret, Zenhäusern.

 

Entraineur :

Jean Lussier

 

Quart de finale (best of five)

Lausanne HC - EHC Olten 13-4 (4-1,3-1,6-2)

EHC Olten - Lausanne HC 2-4 (1-1,1-2,0-1)

Lausanne HC - EHC Olten 8-1 (3-0,3-0,2-1)

 

Demi-finale (best of five)

Lausanne HC - SC Langnau 9-2 (3-0,2-2,4-0)

SC Langnau - Lausanne HC 3-4 ap (0-0,1-1,2-2,0-1)

Lausanne HC - SC Langnau 8-4 (5-0,2-2,1-2)

 

Finale (best of five)

Lausanne HC - Grasshopper 3-6 (2-0,1-4,0-2)

Grasshopper - Lausanne HC 1-2 (0-0,1-2,0-0)

Lausanne HC - Grasshopper 5-2 (1-2,2-0,2-0)

Grasshopper - Lausanne HC 5-4 (2-2,2-0,1-2)

Lausanne HC - Grasshopper 8-0 (1-0,4-0,3-0)

 

Meilleures compteurs :

Claude Verret : 47 matches, 54 buts, 65 assistances, 119 points

Frank Monnier : 45 matches, 44 buts, 25 assistances, 69 points

Matin Desjardins : 47 matches, 23 buts, 39 assistances, 62 points

 

Lausanne HC est promu en LNA grâce aux 30 points (!) de Claude Verret en play-offs

 

Etrange impression... Chaleur moite, étouffante, semi pénombre trouée, ça et là, par quelques lueurs enflammées. Décalage. D’ordinaire, une patinoire, n’est-ce pas un espace froid, entouré de gradins ? Mais où est-on ? A Malley, pour l’ultime finale ? Ou au Malleysic Park, sous le regard brûlant des 11 014 — non, on n’en a perdu aucun ! Grâce aux tourniquets... «Lausaniens Hockeius Copainensis» ? Frissons, vapeurs, vertige...

 

20 h 00 : Dans l’étuve, le mercure grimpe encore. Ce n’est plus une jungle, c’est une pile atomique. Démentiel. Un peu blanc, mais surtout tout rouge, le public n’a pas cessé de chanter, de sauter, depuis presque une heure. Va-t-il tenir encore trois tiers ? On suffoque à Malley.

 

20 h 04 : 2 minutes 54 secondes de jeu, première explosion. Qui paraît terrible. Comparé à ce qui nous attend, une aimable plaisanterie. Verret vient de réveiller ses fans... Le premier tiers est crispé, LHC ne concrétise pas et le public devient nerveux.

 

20 h 59 : 24 minutes 20 secondes de jeu. Début du cataclysme. Lapointe vient de déclencher la réaction en chaîne. GC n’en ressortira qu’anéanti. LHC se déchaîne. Après le 18 février 1978, le 4 avril 1995 est en train d’entrer, en lettres majuscules dans son livre d’or. Entre deux, dix-sept ans. A peine moins qu’avant l’ Â« autre Â» promotion. Celle qu’avaient attendue les Dubi, Friederich, Gratton, Vincent.

 

Sur la glace, le LHC est en train de réécrire l’histoire! Sous les yeux d’un public qui, lui, reprend aux anciennes sources les chants de gloire. «Youpiya-ya-youpiyoupiyaaa», « Allez, allez, Lausanne…» sur l’air de « Milord Â», la «GDF» aussi les avait entendus...

 

21 h 15: Mi match, cinq à zéro ! Lussier l’inquiet enlève enfin sa veste. Ses gars patinent dans une LNA virtuelle, le public plane tout comme le président Bertrand Jayet. Ses cheveux ; eux, se hérissent sur sa tête : la mousse est moussante et le rasoir aiguisé, ils n’ont plus qu’un tiers-temps à vivre. Au son de « Ce soir on a gagné…», cinq mille briquets s’allument. Les yeux des «Lausaniens Â». Fort ! Il faudrait éteindre la patinoire...

 

22 h 18: C’est l’apothéose. Sur le banc, debout, les vingt-deux foldingues qui entrent en LNA ont compté les trente dernières secondes de LNB les bras au ciel. Lussier avec eux. Maintenant, il est temps de se lancer dans cette formidable marée qui a englouti la glace. Derrière nous, un quidam en camisole arrose la foule à grandes giclées de bulles champagnisées. Les premières d’une longue, d’une très longue nuit...

bottom of page