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A la découverte de : Cedric Fiedler


La rubrique « A la découverte de » vous permet de faire connaissance avec les nouveaux joueurs du Lausanne Hockey Club à travers différents styles d’interviews. Dans ce second épisode, le défenseur américano-suisse Cedric Fiedler est revenu avec nous sur sa jeunesse et sur sa formation entre la Suisse et les États-Unis.

 

Une enfance sur deux continents

 

D’une mère allemande et d’un père suisse, le nouveau défenseur du Lausanne Hockey Club a une relation toute particulière avec les Etats-Unis. Né en Floride, dans la ville de Boca Raton, Cedric Fiedler y a découvert ses premières passions pour le patinage. Six années plus tard, les parents du jeune américain décident de revenir vivre en Suisse, dans le canton d’Argovie.

 

Cedric Fiedler : « Mes parents étaient partis aux Etats-Unis, car mon père travaillait dans une entreprise de Floride. Nous avons vécu pendant quatre années à Boca Raton, puis deux années en Californie avant de revenir en Suisse. C’est vers les 4 ans que j’ai découvert le hockey sur glace à l’école maternelle, époque où j’ai commencé l’école de hockey. Mes parents m’ont beaucoup accompagné patiner à cet âge-là, car il faisait tellement chaud en été que c’était un moyen ludique de se rafraîchir. Je n’ai pas tellement de souvenirs de cette époque, mais ces moments sur la glace en font partie, avec la plage de Floride évidemment.

 

Revenu en Suisse, j’ai continué ce sport à Wettingen où plusieurs amis à moi jouaient. C’est à ce moment que j’ai commencé à. me prendre de passion pour le hockey et je me suis spécialisé en défense. Mon père a également été défenseur dans le football au FC Thurgi plus jeune, j’ai peut-être voulu le copier dans le hockey sur glace. 

 

J’ai également découvert un autre endroit pour jouer au hockey. J’ai un souvenir d’une journée très ensoleillée, mais très froide et d’une très grande patinoire extérieure où on pouvait s’entraîner. Je me rappelle également d’un évènement qui était comme une sorte de course en rond où nous devions aller faire du porte-à-porte pour trouver des sponsors et les gens choisissaient de donner 20 ou 50 centimes par tour qu’on ferait. Le jour de la course, on avait 10 minutes pour faire le maximum qu’on pouvait. Dans mes souvenirs, je n’étais pas si mauvais et j’ai gagné quelques fois rire».

 

La passion de la compétition

 

Durant sa jeunesse, le numéro 66 du Lausanne Hockey Club s’est avant tout pris de passion par l’aspect compétitif que le hockey sur glace apportait. C’est donc par cette porte que le jeune Cedric a trouvé sa motivation. Une situation qu’il pense avoir été autant une force qu’une faiblesse.

 

Cedric Fiedler : « Je n’ai pas le souvenir d’être passionné par le hockey étant enfant, j’aimais bien en faire, mais ce n’était pas une passion. Je ne suivais pas spécialement les grandes ligues et allais jouer par pur plaisir d’être avec mes amis ou ma famille. Je me rappelle qu’on faisait souvent ce qu’on appelle un « knebel » en allemand, c’est-à-dire des petits matchs qu’on organisait sur des patinoires libres de service.

 

Ces moments m’ont montré que ce que je préférais dans ce sport était l’aspect compétitif. Cette personnalité m’a donné une très grande motivation à m’impliquer sérieusement dans mon club, mais a été pendant longtemps ma plus grande faiblesse. De l’amour de la compétition ressortait beaucoup de frustrations pendant les matchs ou les entrainements du manque de technique que j’avais. Pour contrebalancer, ma grande force à cette époque était ma vitesse de patinage qui me donnait un avantage considérable.

 

C’est lorsque j’ai compris que j’aimais la compétition que j’ai pris le temps de découvrir la NHL et de m’y intéresser plus profondément. Je pourrai citer trois noms qui sont importants à mes yeux et que j’ai aimé suivre dans ma jeunesse. Tout d’abord il y’a Zdeno Chara qui jouait chez les Boston Bruins. C’était un grand gars qui jouait physique, j’adorais regarder ses highlights, ses bagarres et les grandes charges qu’il mettait. Il y’avait également P.K Subban que j’admirais pour son côté dynamique en défense. Par la suite, j’ai aussi beaucoup suivi Roman Josi par sa polyvalence dans le jeu ».

 

Une adolescence dédiée au hockey sur glace

 

Après être passé dans les rangs d’Argovia Stars, Cedric Fiedler rejoint l’EV Zug pour parfaire sa formation dès la catégorie U15. Dans ce centre de formation réputé, le défenseur a conscience des sacrifices qu’il a dû faire avec son entourage.

 

Cedric Fiedler : « Il y’a forcément plusieurs types de sacrifices que tu dois faire pour vivre cette vie-là, mais la plus grande est définitivement l’aspect social avec tes amis. Ta vie tourne autour du hockey et de l’école, ce qui ne te laisse plus aucun temps pour faire autre chose. L’endroit où j’habitais et où j’allais en cours étaient à 45 minutes de Zoug, ce qui obligeait mes parents à faire sans cesse des aller-retours. Par exemple, tu as des entrainements tous les matins et tous les soirs, car tu as des aménagements autorisés par l’école. Une journée type ressemblait à ça : je me levais vers 5h30 pour mon entrainement de 7h, puis nous revenions vers 9h45 à mon école pour y rester jusqu’à 16h, puis je retournais à Zoug le soir pour le hockey, pour enfin rentrer chez moi dans la soirée. J’ai eu la chance d’avoir des amis et ma famille présents autour de moi pour me soutenir dans ces moments difficiles ».

 

Le grand saut vers l’Outre-Atlantique

 

Après plusieurs années juniors en Suisse allemande, l’Argovien fait le choix de s’envoler aux Etats-Unis pour l’Université de West Michigan. Une décision qu’il estime importante pour sa formation.

 

Cedric Fiedler : « J’ai suivi un modèle « 2+2 » qui m’a permis de continuer mon cursus aux Etats-Unis. Le coach de l’équipe universitaire était plutôt intéressé par mon style de jeu. Finalement j’ai passé 4 ans en NCAA, avant de revenir en Suisse tenter ma chance chez les professionnels. Cette ligue, qu’on définit par « college hockey » est l’une des plus compétitive avant la NHL et est très suivie médiatiquement.

Quand je suis arrivé, la langue était le principal problème, cela me demandait beaucoup d’efforts pour comprendre le coach. J’ai été surpris du niveau de compétition qu’il y’avait dans une équipe. Il y’avait 7 places pour 10-11 défenseurs. Chaque jour, il faut tenter de gagner sa place ».

 

Championnats du monde U18 et U20

 

En parallèle de sa carrière de club, le jeune suisse a disputé de nombreux matchs dans les sélections suisses juniors, dont deux championnats du monde.

 

Cedric Fiedler : « J’ai pu participer aux championnats du monde U18 lorsque je jouais à Fargo. Nous venions juste de perdre en playoffs et le sélectionneur national m’a appelé pour m’envoler en Suède aider l’équipe. Les mondiaux U20 d’Edmonton que j’ai disputé se sont déroulés en pleine période de COVID, avec tout ce que ça impliquait. Cela reste une superbe expérience pour moi, car j’ai eu un rôle de leader, avec beaucoup de temps de glace. 

 

Je pense avoir un leadership basé sur la solidarité, en essayant de constamment montrer l’exemple. Je crois au travail, à l’attitude positive et dévouement, tant sur la glace qu’en dehors. C’est d’ailleurs le conseil que je donnerai au jeune : donnez-vous à 100% et cela reviendra en positif ».

 

Âgé aujourd’hui de 23 ans, l’américano-suisse se sent prêt à se lancer dans le monde professionnel à Lausanne, malgré une cinquième année possible aux Etats-Unis.

 

Cedric Fiedler : « J’aime me mettre des défis. J’ai été en contact avec Lausanne, qui est une des meilleures organisations de National League. Je n’ai entendu que des bonnes choses sur le club, qui a un très bon coaching staff, ainsi que les meilleures fans du pays. Quand je suis arrivé ici, j’ai senti que c’était une ville de hockey, avec beaucoup de charme. J’ai hâte de débuter la saison et de voir ce qu’on va accomplir en tant qu’équipe ».

 

Source : Lausanne Hockey Club

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