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La Série du Siècle - 1972

La Série du siècle 1972 est une série de huit rencontres entre le Canada et l’URSS. Ces matchs se sont déroulés du 2 au 28 septembre 1972. Les quatre premiers matchs sont joués dans différentes villes du Canada et les quatre autres sont joués à Moscou.

 

En 1972, le Canada et l’Union Soviétiques s'affrontent lors d'une série, pour déterminer laquelle des deux nations est la meilleure du monde. Les Soviétiques dominent le hockey mondial depuis plusieurs années, les Canadiens estiment que cela ne reflète pas la véritable hiérarchie mondiale, puisque les joueurs professionnels sont, à l'époque, interdits de compétitions internationales. Avant le début de la série, la plupart des Canadiens sont convaincus que leur équipe, composée avec les meilleurs joueurs de NHL, ne vont faire qu'une bouchée de l'équipe soviétique.

 

Composition des équipes :

 

Canada

 

Gardiens :

Eddie Johnston (Boston Bruins), Ken Dryden (Canadiens Montréal), Tony Esposito (Chicago Blackhawks).

 

Défenseurs :

Gary Bergman (Detroit Red Wings), Pat Stapleton (Chicago Blackhawks), Bobby Orr (Boston Bruins), Brad Park (New York Rangers), Rod Seiling (New York Rangers), Bill White (Chicago Blackhawks), Serge Savard (Canadiens Montréal), Guy Lapointe (Canadiens Montréal), Don Awrey (Boston Bruins), Dale Tallon (Canucks Vancouver), Jocelyn Guevremont (Canucks Vancouver), Brian Glennie (Toronto Maple Leafs).

 

Attaquants :

Ron Ellis (Toronto Maple Leafs), Phil Esposito (Boston Bruins), Rod Gilbert (New York Rangers), Bill Goldsworthy (Minnesota North Stars), Dennis Hull (Chicago Blackhawks), Vic Hadfield (New York Rangers), Yvan Cournoyer (Canadiens Montréal), Wayne Cashman (Boston Bruins), Red Berenson (Detroit Red Wings), Jean Ratelle (New York Rangers), Paul Henderson (Toronto Maple Leafs), Pete Mahovlich (Canadiens Montréal), Stan Mikita (Chicago Blackhawks), Jean-Paul Parisé (Minnesota North Stars), Mickey Redmon (Detroit Red Wings), Frank Mahovlich (Canadiens Montréal), Bobby Clark (Philadelphia Flyers), Gilbert Perreault (Buffalo Sabres), Marcel Dionne (Detroit Red Wings), Rick Martin (Buffalo Sabres).

 

Head Coach : Harry Sinden

Assistant Coach : John Ferguson

 

U.R.S.S.

 

Gardiens :

Viktor Zinger (HC Spartak Moscou), Vladislav Tretiak (CSKA Moscou), Aleksandr Pachkov (Dynamo Moscou), Aleksandr Sidelnikov (Krylia Sovetov Moscou). 

 

Défenseurs :

Aleksandr Goussev (CSKA Moscou), Vladimir Loutchenko (CSKA Moscou), Viktor Kouzkine (CSKA Moscou), Aleksandr Ragouline (CSKA Moscou), Valeri Vassilev (Dynamo Moscou), Guennadi Tsygankov (CSKA Moscou), Iouri Chatalov (Krylia Sovetov Moscou), Iouri Liapkine (Krylia Sovetov Moscou), Ievgueni Paladiev (HC Spartak Moscou).

 

Attaquants :

Viatcheslav Starchinoy (HC Spartak Moscou), Iouri Blinov (CSKA Moscou), Aleksandr Maltsev (Dynamo Moscou), Ievguemi Zimine (HC Spartak Moscou), Ievgueni Michakov (CSKA Moscou), Boris Mikhaïlo (CSKA Moscou), Alexandre Yakouchev (HC Spartak Moscou), Vladimir Petrov (CSKA Moscou), Valeri Kharlamov (CSKA Moscou), Vladimir Vikoulov (CSKA Moscou), Vladimir Chadrine (CSKA Moscou), Viatcheslav Solodoukhine (SKA Lenningrad), Viatcheslav Anissine (Krylia Sovetov Moscou), Iouri Lebedev (Krylia Sovetov Moscou), Aleksandr Bodounov (Krylia Sovetov Moscou), Aleksandr Martyniouk (HC Spartak Moscou), Alsandr Sergueïevitch (CSKA Moscou).

 

Head Coach : Vsevolod Bobrov

Assistant Coach : Boris Koulaguine

 

Petite anecdote : le défenseur canadien Serge Savard a établi une statistique unique lors de cette série. En effet, le Canada a gagné ou fait match nul les cinq rencontres pendant lesquelles il a joué. 

 

Les Rencontres 

 

Match 1

Canada vs URSS 3 -7 (2-2 0-2 1-3)

Montréal, le 2 septembre 1972, Forum de Montréal 18’818 spectateurs

 

S'attendant à une partie à sens unique où l’équipe canadienne l'emporterait facilement, le jeu proposé par les Soviétiques prouva le contraire. Les Canadiens entament la rencontre le couteau entre les dents afin de montrer à ces « communistes Â» que le hockey sur glace est bien un sport canadien. Ils ouvrent le score après seulement trente secondes de jeu par Phil Esposito et font le break par Paul Henderson (6e). Les Russes remettent l’église au milieu du village en revenant au score avant la fin de la période par des réussites de Ievgeni Zimine (12e) et de Vladimir Petrov (18e). Le deuxième tiers est entièrement à l’avantage de l’URSS ; ils inscrivent deux nouveaux buts, tous deux marqués par Valeri Kharlamov (23e & 31e). L'ambiance change radicalement au Forum ; on est en train de passer d’une victoire facile en début de rencontre, à une défaite mortifiante pour la « grande nation du hockey Â». L’espoir des joueurs et des partisans canadiens renait suite à un but de Bobby Clark (49e). Espoir de courte durée car l’Union soviétique inscrit trois nouvelles réussites par Boris Mikhaïlov (54e), Ievguemi Zemine (55e) et par Alexandre Yakouchev (59e). Les 18 818 partisans canadiens assistent à une défaite inattendue de l'Équipe du Canada sur le score de 3 à 7. Les meilleurs joueurs de la rencontre sont à Bobby Clarke pour le Canada et à Valeri Kharlamov pour l'URSS. 

 

Match 2

Canada vs URSS 4 -1 (0-0 1-0 3-1)

Toronto, le 4 septembre 1972, Maple Leaf Gardens 16’485 spectateurs

 

Pour la deuxième rencontre, les Canadiens ont la pression et veulent faire oublier la défaite humiliante qu'ils ont subie deux jours plus tôt à Montréal. Le Canada, malgré une grosse domination, ne trouve pas la faille lors du premier tiers. Les Canadiens ouvrent enfin la marque au deuxième tiers par Phil Esposito (8e). L'URSS se montre très indiscipliné. Profitant d'un avantage numérique en début de troisième période, Yvan Cournoyer (42e) fait le break pour le Canada. Les Soviétiques profitent à leur tour d'une supériorité numérique pour réduire la marque par Alexandr Iakouchev (46e). Le Canada réplique 54 secondes par Pete Mahovlich (47e) en infériorité numérique puis 132 secondes plus tard par son frère Frank Mahovlich (49e). Le match est joué, les Canadiens remporte ce match sur le score de 4 à 1. Les frères Phil et Tony Esposito se partagent le titre de meilleur joueur pour le Canada alors que chez les Soviétiques, c'est Vladislav Tretiak qui remporte ce titre.

 

Match 3

Canada vs URSS 4 -4 (2-1 2-3 0-0)

Winnipeg, le 6 septembre 1972, Winnipeg Arena 9’800 spectateurs

 

Regonflé à bloc après la victoire lors du match no. 2, Le Canada entame la rencontre tambour battant et trouve très vite la faille par Jean-Paul Parisé (2e). La réplique de l'équipe soviétique est tout aussi rapide car 76 secondes après la réussite du Canada, Vladimir Petrov égalise (4e) à 4 contre 5. L’attaquant canadien Jean Ratelle (19e) redonne l’avantage à ses couleurs juste avant la fin du premier tiers. Le Canada reprend deux buts d’avance en ce début de deuxième tiers par Phil Esposito (24e). Les Russes reviennent au score alors qu’ils jouent en infériorité numérique par Valery Kharlamov (33e). Ils réussissent à égaliser avant la fin du tiers médian grâce à Yuri Lebedev (35e) et par Alexsandr Bodounov (39e). La troisième période est très hachée et marquée par de nombreuses pénalités. Aucun but n’est marqué dans cette période. Les meilleurs joueurs de la rencontre sont Paul Henderson pour l'équipe du Canada et du côté de l'équipe d'URSS, ce titre revient pour une seconde fois à Vladislav Tretiak. Cette partie nulle prendra une importance capitale au cours des jours qui suivront puisque cette série compte huit rencontres, un chiffre pair, et qu'une égalité entre les deux équipes est difficilement réalisable dans ce contexte. 

 

Match 4

Canada vs URSS 3 -5 (0-2 1-2 2-1)

Vancouver, le 8 septembre 1972, Pacific Coliseum 15’570 spectateurs

 

Dernier match sur sol canadien pour cette série. Le premier tiers est dominé entièrement par les Soviétiques. Les Canadiens sont pris de vitesse et provoquent de nombreuses fautes. Ils paient cash leur indiscipline en encaissant deux buts en infériorité numérique par Boris Mikhaïlov (3e & 8e). La foule commence à huer l'équipe du Canada dont le moral est clairement à la baisse. Les Canadiens reviennent au score par Gilbert Perreault (26e). L’URSS réplique 53 secondes plus tard Iouri Blinov (27e) puis par Vladimir Vikulov (33e). Les Russes mènent par trois buts d’écart à la fin du deuxième tiers. Le Canada inscrit le but de l’espoir par Bill Goldsworthy (47e) mais l’Union soviétique ne laisse pas filer sa proie et marque le numéro 5 par Vladimir Chadrine (52e). A 22 secondes de la sirène finale, Dennis Hull réduit le score. L'équipe canadienne subit un second revers sur son propre territoire. Phil Esposito est élu meilleur joueur de la rencontre sous les huées du public de Vancouver et Boris Mikhaïlov pour les Soviétiques. À la suite de cette défaite où les partisans canadiens huèrent les propres joueurs, Phil Esposito, s'excuse au nom de l’équipe du Canada à la télévision lors de l’interview d’après match. Le moral de l'équipe est au plus bas alors qu'elle s'apprête à traverser l’Atlantique afin de jouer les quatre dernières rencontres de la série à Moscou, derrière le rideau de fer.

 

Match 5

URSS vs Canada 5 -4 (0-1 0-2 5-1)

Moscou, le 22 septembre 1972, Palais des sports Loujniki 15’000 spectateurs

 

L'équipe canadienne se rend donc à Moscou pour les quatre dernières rencontres de la série. Pour ce déplacement, le personnel encadrant l'équipe est réduit. L'environnement entourant l'équipe est très hostile et, au cours de tout le séjour des Canadiens en sol soviétique, de nombreux dérangements surviendront, tant que pour l'équipe que pour les 3000 partisans canadiens qui se rendent en URSS. Lors de la présentation des joueurs canadiens, Phil Esposito trébuche sur un pétale de fleur et s’étale de tout son long sur la glace moscovite. Se relevant avec élégance, il devient immédiatement un chouchou des spectateurs soviétiques. Les Canadiens sont les premiers à dégainer lors du premier tiers par Jean-Paul Parisé (16e). Lors du tiers médian, le Canada prend trois buts d’avance grâce aux réussites de Bobby Clarke (24e) et de Paul Henderson (32e). Les Canadiens regagnent les vestiaires sur le score de 0 à 3.  L’URSS trouve enfin la faille par Iouri Blinov (43e). Paul Henderson, 80 secondes après la réussite soviétique, redonne trois buts d’avance au Canada. C’est alors que l’Ours Soviétique se réveilla…, En un peu plus de cinq minutes, les Soviétiques marquent quatre buts : Viatcheslav Anissine (50e), Vladimir Chadrine (50e), Alexander Goussev (52e) et Vladimir Vikoulov (55e). La rencontre prend fin sur cette impressionnante remontée de l'Union soviétique qui place le Canada dans une situation dramatique : pour remporter la série, le Canada doit remporter les trois dernières parties. Si une seule partie se termine par un nul et que le Canada remporte les deux autres matchs, il y aura égalité dans la série. Toute autre résultat entraînerait une victoire pour l'URSS. Tony Esposito et Paul Henderson se partagent le titre de meilleur joueur pour le Canada ; Vladimir Petrov et Alexandr Iakouchev pour l'URSS. 

 

Match 6

URSS vs Canada 2 -3 (0-0 2-3 0-0)

Moscou, le 24 septembre 1972, Palais des sports Loujniki 15’000 spectateurs

 

Au pied du mur, le Canada n'a d'autre choix que de remporter la victoire lors des trois prochaines rencontres. Toutefois, la machine soviétique joue son meilleur hockey et les Canadiens cherchent une façon de contrecarrer les excellents patineurs de l'URSS. Les esprits s'échauffent rapidement dans ce premier tiers et ce sont les Canadiens qui en font les frais en écopant de plusieurs pénalités. Heureusement, les Soviétiques ne réussissent pas à trouver la faille lors de ces avantages numériques. Les deux équipes regagnent les vestiaires sur un score nul et vierge. Les Soviétiques trouvent l’ouverture en début de deuxième tiers par Iouri Liapkine (22e). Le Canada, piqué au vif, réplique en 83 secondes en inscrivant trois réussites, par Dennis Hull (26e) puis par Yvan Cournoyer (27e) et par Paul Henderson (27e). La tension monte d'un cran entre les deux équipes ; prenant possession de la rondelle, Valeri Kharlamov se fait asséner un violent coup de crosse de Bobby Clarke sur la cheville du joueur soviétique à la cheville. Le joueur canadien écope d'une pénalité de 2’ plus 10’, Kharlamov terminera la partie malgré le choc subi. Alexandre Yakouchev marque en fin de période profitant d'un avantage numérique. La période prend fin sur le score de 2 à 3 en faveur des Canadiens. Petite anecdote lors de ce tiers médian, l'Union soviétique aurait marqué un but en toute fin de période, un but qui n'a jamais été vu par les officiels, une décision que l'équipe soviétique ne contestera pas. La troisième période donne lieu à un jeu plus défensif. L'URSS tente d'égaliser la marque, sans succès. Ken Dryden et Gary Bergman se partagent le titre de meilleur joueur pour le Canada ; Vladimir Loutchenko et Alexandr Iakouchev pour l’URSS. 

 

Au cours des heures qui suivront cette rencontre, on apprendra que Valeri Kharlamov, considéré comme le meilleur joueur soviétique, a terminé la partie malgré une fracture de la cheville provoquée par le fameux coup de bâton de Clarke. Ce dernier avait été encouragé à faire ce geste par l'entraîneur-assistant John Ferguson. Phil Esposito déclarera des années plus tard qu'il était entièrement d'accord avec le geste fait par son ancien coéquipier. La rudesse du jeu canadien revient donc à l'avant-scène. Kharlamov ne jouera plus au cours de cette série qui deviendra beaucoup plus rude.

 

Match 7

URSS vs Canada 3 -4 (2-2 0-0 1-2)

Moscou, le 26 septembre 1972, Palais des sports Loujniki 15’000 spectateurs

 

Le moral d'Équipe Canada est à la hausse après la victoire de la sixième partie. Le sort de l'équipe demeure toutefois précaire puisqu'une défaite signifie toujours une victoire de l'URSS dans la série. Du côté soviétique, la perte de Kharlamov est confirmée. La tension de la sixième rencontre est toujours palpable en ce début de premier tiers. Les Canadiens ouvrent la marque par Phil Esposito (5e), l'Union soviétique réplique par deux fois par Alexandre Yakouchev (11e) puis par Vladimir Petrov (17e) en supériorité numérique. Le Canada égalise par Phil Esposito (18e) signant sa deuxième réussite de la soirée. Les esprits s'échauffent lors du deuxième période, les arbitres doivent sévir à de nombreuses reprises. Aucun but ne sera marqué lors de ce tiers médian. Rod Gilbert (43e) redonne l’avantage au tableau d’affichage au Canada. Les Russes égalisent 181 secondes plus tard par Alexandre Yakouchev en supériorité numérique. Les deux équipes semblent se diriger vers un match nul. C'est sans compter sur Paul Henderson qui donne la victoire aux Canadiens à la 58 ème minute, faisant effet d’une douche froide sur les joueurs soviétiques et ses supporters, provoquant ainsi la joie des fans canadiens. Le Canada a encore une chance de remporter la série. Boris Mikhaïlov et Alexandre Yakouchev se partagent le titre de meilleur joueur pour l’URSS. Phil Esposito et Bill White pour le Canada.  

 

Après ce match mouvementé, des événements étranges se multiplient autour de l’équipe du Canada. Des appels anonymes dans les chambres d'hôtel des joueurs ainsi qu’un spectateur canadien arrêté. La table est mise pour le huitième, dernier et décisif match dans cette série.

 

Match 8

URSS vs Canada 5 -6 (2-2 3-1 0-3)

Moscou, le 28 septembre 1972, Palais des sports Loujniki 15’000 spectateurs

 

Avant même le début de la rencontre, les controverses se multiplient. Les arbitres sont changés la veille alors que les officiels neutres sont remplacés par les autorités sportives soviétiques. Le Canada s'insurge et choisit finalement l'un des deux arbitres qui participeront au match.

 

La rencontre débute et rapidement l'arbitre choisi par l'URSS décerne d'étranges pénalités au Canada. Alexandre Yakouchev (4e) ouvre la marque en supériorité numérique. Jean-Paul Parisé pète complètement les plombs après le premier but soviétique et feint de frapper l'arbitre fautif à la tête avec sa crosse. Le Canadien, qui venait d'être pénalisé pour obstruction, reçoit également une pénalité de dix minutes pour mauvaise conduite ainsi qu’une pénalité de match pour son geste envers l'officiel. Les Canadiens égalisent par Phil Esposito (7e) en supériorité numérique. L’Union Soviétique reprend l’avantage au score par Vladimir Lutchenko (14e) encore en supériorité numérique. Une fois de plus, le Canada parvient à égaliser à la 17ème minute par Brad Park. L'URSS reprend les devants après seulement 21 secondes par Vladimir Chadrine dans le tiers médian. Il faut attendre le milieu de la période pour voir Bill White (31e) égaliser. Les Soviétiques font le break par Alexandre Yakouchev (32e) puis par Valeri Vasiliev (37e). Le tiers médian se termine et malgré l'écart de deux buts, les joueurs canadiens gardent le moral.

 

Les Canadiens reviennent rapidement à la marque par Phil Esposito (43e). Une bagarre éclate entre Rod Gilbert et Evegeny Mishakov ; l’arbitre les envoie se calmer sur le banc pour 5 minutes. A la 53 ème minute, Yvan Cournoyer parvient à égaliser, toutefois le juge de but n’allume pas la lumière rouge officialisant le but, ce qui met le feu aux poudres. Alan Eagleson, organisateur de la série, assis dans les tribunes, tente de se rendre vers le speaker pour s'assurer de la validité du but. Bousculant au passage des soldats de l'Armée rouge, ces derniers l'agrippent pour l'escorter hors du Palais des Sports. Le joueur Pete Mahovlich se joint alors à la mêlée et frappe les soldats soviétiques avec sa crosse ; il est immédiatement suivi de ses coéquipiers qui forment un mur humain afin de secourir Eagleson. Ce dernier est escorté de l'autre côté de la patinoire par le personnel canadiens. Le jeu reprend ; les Soviétiques semblent jouer le nul, ce qui leur donnerait la victoire dans la série grâce au nombre de buts manqués. Alors qu’il ne reste qu’une minute, Phil Esposito adresse un faible tir sur Tretiak qui l'arrête sans difficulté. Henderson surgit alors, récupère le puck et marque le but de la victoire pour le Canada. Tout cela alors qu’il reste que 34 secondes à jouer. Pour ces dernières secondes, le Canada envoie ses trois plus imposants attaquants pour protéger cette avance et s'assurer ainsi de la victoire. La sirène finale retentit, le Canada remporte la rencontre et la série du siècle. Paul Henderson et Brad Park se partagent le titre de meilleur joueur pour le Canada et Vladimir Chadrine et Alexandre Yakouchev pour l’URSS.

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